mardi 26 avril 2016

0316 - OP Pierres Cassées


 Nous avons maintenant quelques années de retex à publier en retard sur le blog mais nous sommes toujours actifs le terrain. Nous reviendrons certainement plus tard sur les moments les plus marquants de ces dernières années, mais aujourd'hui nous allons parler de notre dernier exercice effectué en ce début d'année. L'occasion de se remettre en jambes et d'intégrer dans notre dispositif un nouveau camarade.




 Notre réseau d’information a, depuis peu, découvert  l'existence d'un groupuscule radical dont l’objectif principal est de « nettoyer » le paysage audiovisuel français.
 Jusqu’à maintenant ce groupe ne représentait aucune menace mais aux vues des récents événements et du climat d’incertitude qui règne, le risque que ce groupe passe à l’action n’est pas négligeable.

 Le dernier rapport nous informe qu’un des membres de ce groupe, connu pour être un déséquilibré particulièrement dangereux avec des antécédents de violence, a disparu de nos écrans après avoir pris contact avec des organisations criminelles à l’étranger.

 Un renseignement nous a permis de connaitre la date et la position d'une transaction sur une blm dans la campagne normande.
 Notre équipe est dépêchée sur place afin d'observer tout mouvement. Et si possible tracer le colis ou le véhicule du suspect, pour localiser la planque de notre déséquilibré et le tenir à l’œil.





 

 Dans la matinée précédent l’échange, notre équipe est droppée en deux binômes largués séparément dans la campagne environnante. Chacun progresse depuis un axe différent en direction de l’objectif, nous n'avions pas anticipé qu'une chasse à courre se déroulerait au même moment dans le secteur.

Les cris des chiens et les sons des trompes de chasses rythmes notre progression. Les chiens passent en trombe à proximité d'un des binômes sans en être plus troublé, plus loin c'est un cavalier au trot qui passe à quelques mètres sans même les remarquer.

La partie de chasse a fait se déplacer beaucoup de monde dans le secteur et l'observation de la BLM censée se trouver sur un carrefour forestier transformé en zone de parking ne sera pas des plus aisé.








 Un poste d'observation léger est rapidement monté par l'un des binômes tandis que le second s'équipe de ghillies pour se placer en observation depuis une position avancée, seul moyen de couvrir l’ensemble du carrefour.

 Un premier passage sur la blm est observé, rapidement l'objet laissé dans la blm est retrouvé et nous avons réussi à placer une balise camouflée sur le paquet.

 Un second individu venu relever la blm est plus tard observé. Il repart très agité au pas de course vers son véhicule mais nous avons tout de même le temps de relever la plaque de sa voiture. 






 

 La balise s'est arrêté à seulement quelques kilomètres de là, l'autorité nous ordonne de lever le PO.
 Nous remontons alors jusqu’à une bâtisse isolée dans les champs. La nuit commence alors à tomber, amenant avec elle la pluie ainsi qu'un vent glacé.


 Un binôme reste en retrait pour monter une zone vie. L’autre est envoyé en repérage sur la maison. Nous profitons de la visibilité réduite pour nous approcher discrètement.

 En faisant le tour du bâtiment, nous découvrons que le suspect venu relever la blm se tient caché dans le garage de la maison qui semble restée fermée et inoccupée.

 Nous en profitons pour placer une balise plus puissante sur sa voiture. Puis restons en standby sous l'averse en attendant d'être relevé.

 Plus tard dans la nuit, l'autorité nous fait part d'une écoute téléphonique laissant entendre que le suspect à bout de nerfs compte précipiter son passage à l'acte.

 L'équipe d'intervention n'étant pas encore arrivé sur zone, notre équipe se poste, prête à intervenir.

 Les minutes d'attente dans le froid sont interminables, soudain le suspect sort de sa planque armé d'un fusil d'assaut et au lieu de se diriger vers son véhicule, avance droit sur l'un des binômes, la fusillade est brève, aucune chance ne lui a été laissée.

Nous procédons immédiatement à la sécurisation de la planque et tombons sur un stock d’armes, de grenades et d’engins explosifs. Notre mission s’arrête là en attendant l'arrivée des autres équipes.


TFN.

mardi 14 avril 2015

0315 OP Hamel


 Pour notre première opération de l'année 2015, le groupe s'est retrouvé avec pour mission de piéger deux véhicules appartenant à un trafiquant d'armes dans un petit pays des Balkans. 


 Si nous sommes restés plutôt silencieux lors de l'année 2014, nous ne sommes pas pour autant restés inactifs et nous avons multiplié les sorties avec un certain nombre de moments marquants que nous ne manquerons pas de vous relater très prochainement. L'op Hamel était l'occasion de remettre l'équipe sur les rails avec un déplacement au complet en Normandie.





 Les choses sérieuses commencent dès le vendredi soir où l'effectif au complet se réuni dans un appartement de la capitale afin d'y être briefé sur la mission.
 Matt et Odon sont aux manettes et nous font un topo complet de la situation.

 Nous prenons connaissance de la zone avec une projection de cartes topographiques et de prises de vues aériennes. La cible est une ferme dans un
village rural. Elle appartient au trafiquant que nous devons éliminer, il doit s'y rendre dans les jours qui viennent. La configuration du corps de ferme ainsi que de ses abords est étudié dans les moindres détails.

 Nous allons intervenir dans une zone rurale composée de champs et de bois.

 Nous bénéficions de l’appui d’un partisan sur place qui mettra un endroit sûr et isolé à disposition du groupe pour nous servir de base avancée. Nous serons à quelques kilomètres du village dans lequel se trouve la ferme de la cible.

 Nous percevons deux charges de destruction avec fixation magnétique. Un dernier rappel des procédures et de leur fonctionnement est effectué.
 La cible se déplace avec ses hommes à bord de deux voitures, une de marque française, l’autre de marque allemande. Nous ne pouvons pas laisser place au doute et il faudra poser une charge sur chacun de ces véhicules avant de nous extraire.


J : Au petit matin, le groupe, embarque à bord de deux véhicules. Chaque trinôme doit être largué séparement en lisière d’un bois au nord de la cible. Le ciel est couvert avec de forts risques de pluie, mais la température reste agréable pour ce mois d’avril.

 La progression est rapide. Il y a de nombreux miradors et cabanes de chasseurs dans le bois, quelques 4x4 sont stationnés et des voix lointaines se font entendre brièvement. En approche du point de ralliement, un chevreuil bondit a quelques mètres à peine de nous, nous apprendrons plus tard que c'est l'autre équipe qui l'avait surpris ainsi que l'un de ces camarades.

 La jonction se fait au point prévu, et la colonne reformée progresse vers la zone choisie pour nous faire oublier jusqu’au moment de l’action.

Une dernière route nous en sépare. Pour la franchir de la manière la plus discrète possible, nous découvrons une conduite d’eau qui la traverse. A quatre pattes dans la boue, avec les sacs chargés, nous passons rapidement. La voiture qui passe évidemment à ce moment-là ne nous pas aperçus.


 Arrivés sur zone, nous ne savons pas combien de temps nous devrons attendre le top action de l’autorité.  C'est pourquoi nous installons une zone vie aussi confortable que possible au cœur d’un roncier. Nos installations nous permettront aussi de nous protéger de la pluie annoncée pour la nuit.

 Nous sommes en place. L’attente commence et les vacations radio s’enchaînent.

Pour faire passer le temps, pas de mystère : on se met en place en mode "hard routine" 2 pax en surveillance, 2 pax en repos, 2 en stand-by, à tour de rôle. L'occasion de discuter à voix basse : le matériel, nos « souvenirs de guerre », la vie quotidienne, tout y passe.

 C’est la période des travaux dans les champs et les bois, l’air sent le feu de bois partout. Nous sommes à bons vent, et nous ne sommes pas visibles depuis les routes et les chemins, notre contact sur place avec qui nous sommes entrés en contact dans l’après-midi nous le confirme. Nous nous payons alors le luxe
d’un feu de bois.

 20h, la nuit s’installe. Le matériel et les hommes sont prêts depuis longtemps. Les repas sont rapidement avalés, et l’attente recommence.


  22h,  pas de contact de l’autorité.

 23h30, nous recevons un appel radio. La cible est logée, elle est bien dans la ferme qui nous a été désignée. Toutes les liaisons radios sont checkés, les armes vérifiées une nouvelle fois, les piégeurs contrôlent leurs charges dans leurs musettes, la colonne peut se met en marche.

 Nous passons sans alerter les chiens préalablement observés dans le voisinage, et nous nous engageons dans les bois et les champs jusqu’aux abords du village. Nous dérangeons quelques faisans branchés, mais nous passons sans autre contact.

 Une lune gibbeuse éclaire les champs par intermittence quand elle sort des nuages. Tout est calme. Dans les maisons que nous observons, rien ne bouge.

 En lisière du village, le binôme d’éclairage s’avance prudemment tandis que nous les appuyons depuis un couvert. Nous pouvons suivre leur progression à l'aide de notre lunette ir.

01h30 :  Ils prennent position en bordure de la ferme et observent, Les 2 voitures sont bien là. Nous pouvons les rejoindre.

 Le reste de l'équipe progresse par bonds en longeant les haies et les clôtures. Derrière la porte fenêtre de l’une des maisons du village, la lumière s’allume et nous voyons une silhouette se dessiner : un homme passe dans la lumière. On se jette à terre en une demi-seconde dans l’herbe trempée et la boue, armes en main, aux aguets… Les lumières s'éteignent, nous attendons encore plusieurs minutes totalement immobiles avant de nous remettre en mouvement .

 Nous arrivons à la ferme. 4 pax  se positionnent en protection comme nous l'avons travaillé la veille, les 2 piégeurs se faufilent entre les voitures, s’allongent et posent leurs charges juste avant de les activer.

 Pas de bruit, personne, nous repartons comme nous sommes venus. Nul ne verra, nul ne saura…

 Il reste quelques heures avant l’aube. Notre rôle sur place est terminé, notre extraction est prévue en milieu de matinée.

 Nous rentrons aux bivouacs sous l’averse et nous dormons un peu à tour de rôle. Au lever du jour nous sommes déjà en route vers le point d'extraction.

 Nous entendons alors une forte explosion dans le lointain derrière nous. Quelques instants plus tard, nous recevons la confirmation de l’autorité: notre opération a été un succès.



ATLAS.

lundi 13 janvier 2014




1213 - EXERCICE OBSERVATION


 
 L'exercice de ce mois de décembre consistait en une rotation à plusieurs équipes sur un poste d'observation installé à proximité de l'emplacement d'une transaction clandestine à venir.


 Le groupe n'a pas chômé ces derniers mois, particulièrement après un exercice de marche nocturne éprouvant que nous aurons peut être le loisir de vous raconter ici un peu plus tard. Le lien qui unit le groupe se consolide toujours un peu plus, cependant nous restons dans une phase d'expansion afin de maintenir un effectif actif constant. Cet exercice était donc également l'occasion d'intégrer un nouveau binôme à notre dispositif.


 De bon matin, le binôme reçoit les coordonnées d'une BLM dans laquelle il est censé trouver les coordonnées du point de rendez-vous pour prendre contact avec l'équipe déjà en place sur la zone d'observation.

 En début d'après-midi, contact est pris avec la sonnette placée en bout de zone afin d'observer l'approche sud de la zone. les deux équipiers ont bien marché mais conservent de bonnes attitudes, ils se postent à couvert et restent en alerte. Après avoir rejoint la zone de vie où un binôme les attends, ils sont briefés sur la procédure pour relever l'équipe en place et enfilent leur tenues de camouflage avant de se diriger vers le PO1.

 L'approche du PO1 se fait en rampant sur les derniers mètres. l'occupant chargé de couvrir l'observateur les réceptionne et leur fait prendre place dans le poste d'observation rapidement, leur faisant un point sur la situation et sur le matériel à disposition.

 Les deux compagnons s'installent et se préparent à tenir en position pour une durée indéfinie, heureusement le PO est confortable, derrière l'appareil photo et log book en main, une rotation se met en place dans l'attente d'une éventuelle activité sur zone.

 Aux alentours de 16h, un individu non identifié est signalé en approche par l'une des sonnette, portant une vieille veste camouflée et une casquette il arrive sur l'emplacement de la transaction une valise à la main. Bientôt approché par un second individu accompagné d'un homme qui semble lui faire office de garde du corps. Des clichés sont pris de chaque visage. Le garde du corps semble sur le qui vive mais le poste d'observation qui offre pourtant un point de vue imprenable sur la zone est parfaitement dissimulé.

 Après avoir remis ce qui semble être une clef usb au premier individu, une détonation claque soudain dans l'air, les occupants du PO sont aussi interloqués que les hommes observés, aucun d'eux ne semble être l'auteur du coup de feu ni n'avoir été touché. Tout va alors très vite, l'homme à la casquette pris de panique se saisit de son revolver et tire deux coups de feux sur le garde du corps qui s'effondre mais l'individu 2  lui bondit dessus et après une lutte acharnée au corps à corps, parvient à le maitriser, lui ordonne de se saisir de la valise, et lui intime sous la menace de le suivre hors de vue du PO.

 Toute la scène à été documentée par les deux équipiers qui sont bientôt contactés par radio. Une communication GSM a été interceptée et il semblerait que les deux hommes aient trouvé refuge dans une maison abandonnée à quelques mètres de là, l'individu à la casquette étant retenu en otage et son ravisseur y attend des renforts chargés de son extraction.

 Il est demandé aux équipes sur place d'intervenir de façon impromptu pour récupérer la clef usb qui contiendrait des informations très sensibles à récupérer à tout prix.
 Le matériel d'observation est alors ramené à la zone de vie où les hommes se préparent en se délestant du superflu en vue de mener l'assaut. Le chef d'équipe brief alors rapidement ses trois compagnons sur la configuration de la bâtisse et son approche.    
 Pistolets mitrailleurs approvisionnés et armés, les quatre hommes se dirigent vers la bâtisse située à quelques centaines de mètres.

 L'approche se fait par le versant aveugle de façon rapide mais discrète, la voix du preneur d'otage se fait entendre, il semble très agité et sur le qui vive, le ton monte et un coup de feu retenti à l'intérieur, quelques instants après l'équipe d'assaut est repérée alors qu'elle attendait le top action près de l'entrée principale, un équipier riposte immédiatement et tout le monde se précipite dans le bâtiment, les tirs résonnent a plusieurs reprises, ponctués par les voix des deux binômes qui maintiennent un contact vocal entre les différentes pièces à mesure de la progression. L'un des suspects est retrouvé mort ligoté à un pillier, peu de temps après le preneur d'otage est abattu alors qu'il tentait de prendre la fuite par le balcon.

 Il ne reste plus alors qu'à quitter les lieux avant l'arrivée des hostiles.

 L'assaut n'a pas duré plus d'une ou deux minutes mais aura été intense. 





 Même lors d'un simple exercice d'observation, on peut se retrouver confronté à des situation imprévisibles qui nécessitent une part d'improvisation.

 Si l'action observée fût chaotique et difficile à décrypter pour les observateurs, son enregistrement sera certainement d'une utilité non négligeable pour les services qui seront chargés de l'analyse.




 

jeudi 26 septembre 2013





0913 - Raid sélection SAS 12 (opfor)


 
 Fraîchement recruté au sein du Groupe Seine, Matt nous raconte ici sa première expérience d'OP Milsim

 Dans les Balkans, à proximité de la frontière, un ancien corps de ferme en pleine montagne est utilisé pour la formation et l’entrainement de groupes paramilitaires russo-serbes. Quatre Ex-Spestnaz Russes doivent y rejoindre une unité serbe pour une importante réunion …

 Vendredi 18h, départ en région parisienne, les berghaus sont chargés, pour l'occasion, mes coéquipiers m'ont dépanné en matos couchage dont je n'étais pas encore équipé et on embarque en voiture direction plein sud.

 2h du matin, arrivée à proximité de la frontière. Après avoir garé le véhicule à l'endroit convenu, nous nous regroupons dans les talus alentour pour que notre chef d'équipe (Leader1) puisse contacter nos camarades Serbes. Peu de temps après, on voit les phares d’un véhicule qui se rapproche. La jonction avec notre contact est faite, nous suivons le véhicule jusqu’à la frontière où nous passons un premier checkpoint sans encombre.
 Nos amis serbes sont fébriles, des mouvements suspects auraient été signalés à proximité de la frontière. 
 Le convoi stoppe et les hommes se déploient, des patrouilles se mettent rapidement en place le long de la ligne de démarcation.

 Après une demi heure de marche, nous rejoignons un mirador tenu par des sentinelles qui nous disent avoir vu des lumières en haut de la ligne de crête.
 Nous nous déployons en ligne avec une section serbe afin de quadriller la zone toutes lampes dehors. Le paysage composé de nombreux bosquets impénétrables ne rend pas l'exercice aisé et nous ne trouvons rien à signaler.

 A notre retour, l'officier serbe (leader 2) nous demande d'établir un checkpoint à une patte d’oie stratégique sur la route frontalière.
 Une fois sur place, la PKM est mise en batterie avec un champs de tir dégagé idéal, le reste de l'équipe se dispose pour couvrir les différents axes. Au bout d’une demi  heure, des bruits de pas sur la route se font entendre, je me tapis dans l’ombre. Deux hommes se rapprochent, la mitrailleuse de Blame les tient dans sa ligne mire, ils se rapprochent de plus en plus,  je les arrête a distance de sécurité en les éclairant avec une torche puissante. Il s’agit de deux hommes du dispositif de Leader 2, venus nous transmettre ses ordres. Ils nous relèvent au checkpoint pendant que nous partons pour une nouvelle patrouille. 






 On repart dans la montagne le long de la zone de démarcation. Il est 4h du matin, la fatigue commence à se faire sentir. Nous tenons tant bien que mal la formation au milieu des buissons et des épineux, je me trouve sur l'aile gauche avec Moody, lorsque soudain la nuit nous fait perdre le contact visuel avec Blame et Atlas, moment de stress, explications …
 Nous apprendrons plus tard par Leader 2 que ses hommes ont cru apercevoir depuis leur Mirador deux hommes traverser la route frontière à quelques mètres devant nous …
 Retour aux véhicules, on roule jusqu’à la ferme qui sera le camp de base. Après un briefing de Leader 2 sur les actions du lendemain, on choisit un coin un peu à couvert sous un arbre. On déplie une de nos bâches sur laquelle nous nous serrons dans nos duvets, AK à portée de main. On peut enfin fermer les yeux, il est 5h15. Je ne m’endormirais qu’une heure plus tard malgré la longue journée de travail et les sept heures de route, je ne suis pas encore habitué aux nuits à la belle étoile.


 7h30, réveil. Leader 2 souhaite que nous nous déployions le long de la montagne d’en face pour contrôler le secteur.
 De retour au camp nous en profitons pour prendre un vrai petit dej' chaud et mieux faire connaissance avec nos camarades.
 L’ambiance est plus relâchée, aucune activité n'a été signalée depuis la veille au soir.
 Les serbes en profitent pour commencer à sécuriser le dispositif en vue de l'importante réunion de ce soir.  Une mg42 est mise en batterie sur son support DCA pendant que le TP effectue des tirs de réglage avec son svd. 





 Vers 11h, c’est la panique, des reflets ont été observés sur la colline en face de la ferme. Les unités de Leader 1 et 2 se déploient immédiatement dans la plaine et nous commençons à gravir la pente en ratissant la zone.


  


 En début d'après midi, la tension est légèrement retombée et nous mettons en place une série d'exercice dans la plaine.


 Vers 16h, nouvelle alerte, nos amis serbes ont capturé un soldat américain. Il fini par parler: une réunion va avoir lieu au point Hôtel, un village abandonné à 3/4 d’heure de notre camp.
 Nous partons immédiatement vers Hotel. Après une bonne marche sous le soleil et un gros dénivelé, on arrive en vue du village abandonné. Nous sécurisons celui-ci et inspectons les maisons avec précaution.
 Un P.O improvisé est installé en lisière à proximité du village. J’observe le village aux jumelles pendant que Blame prend des notes.  La pkm reste a portée de main, prête a faire feu.





 Nous restons une heure ou deux dans notre trou, difficile de rester totalement alerte avec le manque de sommeil, lorsque soudain, on aperçoit les hommes de Leader 2 à l’extrémité du village. Ils sont passés par l’autre route et ont rencontré des hostiles. 
 Tendus, ils veulent que nous retournions immédiatement au camp pour en renforcer la défense. 
 Nous arrivons au camp, heureusement toujours calme. Nous nous disposons immédiatement autour des armes lourdes, il est 20H et la nuit commence à tomber. Les communications radios avec Leader 2 sont très angoissantes,  il évoque des mouvements de troupes … Avec l'arrivée de l'obscurité, je n’ai quasiment plus aucune vision sur la montagne d'en face à travers la lunette du SVD …
 Soudain, au moment même ou le soleil disparait derrière les montagnes, une lourde déflagration se fait entendre, les rescapés encore sous le choc ont a peine le temps de réaliser que résonnent grenades et rafales de fusils d’assaut, l’attaque arrive de tout les côtés, nous sommes rapidement submergés et tombons sous le nombre.
 Il est 21h, les forces de l'OTAN viennent d’attaquer le camp et de le détruire avec succès. 

FINEX: nous apprenons qu'un binôme d'observateurs avait été largués vers 17h à proximité de la frontière qu'ils franchirent vers 3h du matin. Après une courte nuit, ils ont relevé un binôme d'observateurs ayant établis un P.O à proximité de notre camp et ont observés tout nos mouvements à partir de 9h. Ayant observé la capture du prisonnier, ils ont contacté le QG qui a décidé de précipiter l'intervention. Les renseignements recueillis ont permis de fournir les informations nécessaires aux équipes d'assaut ainsi que de désigner une cible pour l'appui aérien. Leur mission fut un succès, même si ils nous avouèrent avoir eu très chaud, échappant de peu à plusieurs patrouilles.





 Cette OP a été très intéressante pour moi, jusque là habitué aux parties et OP d’Airsoft, le changement a été radical. Ici, le confort se réduit à l'essentiel, tout le matériel du week-end devait tenir dans les sacs à dos tout en permettant une autonomie sur le terrain.
 J’ai été impressionné par la solidarité entre les joueurs. Et leur sérieux: lors des patrouilles, tu sais que tu peux compter sur le mec devant et celui de derrière pour te protéger tout comme ils comptent sur toi.
 Les missions sont sans communes mesures avec les objectifs qui ne sont de toute façon jamais écoutées lors des briefings Airsoft. Ici, chacun est concentré, regarde la carte et note les points d’intérêts, la topo est primordiale, une certaine discipline aussi.
 En résumé, je pense que même si les deux loisirs semblent proche car les répliques et une partie des équipements sont les mêmes, ils sont au final totalement différents. Avec le Milsim, j'ai trouvé ce que je recherchais au niveau immersion, laissant le coté "pur gunfight" aux parties d'airsoft

MATT.

vendredi 2 août 2013






0713 - SORTIE RECRUES 2013

 Printemps 2013 fut l'occasion pour le groupe de tenter de trouver quelques camarades supplémentaires afin de compléter nos effectif. 
 Après quelques échanges par mail puis une rencontre autour d'une bière ou d'un café, il était temps de se retrouver sur le terrain afin de faire une petite demonstration concrète de notre fonctionnement et de notre vision.
 Cette sortie était aussi l'occasion de présenter notre méthode pour les procédures bivouac  mais aussi de faire un petit rappel, voir une initiation pour certains, à l'orientation avec un cour sur la carte, la boussole, ainsi qu'une prise du double-pas.
 L'exercice permit de mettre en évidence l'aspect incontournable de la maitrise de ces basiques, Mat ayant profité de l'occasion pour tester une sorte de boussole électronique gps qui ne sembla pas le satisfaire entièrement.
 L'exercice reste assez aisé dans ce type de forêt très domestiquée mais une mise en application un peu plus exigeante sera au planning d'une prochaine sortie afin de s'assurer que chacun est à l'aise à ce sujet. 
 Comme la sortie ne se fait pas sans but, un petit exercice de procédure pour contact partisan est effectué.
 Une fois rejoins par le reste des effectifs, nous entamons une marche sous un soleil radieux avec un point de vue imprenable sur la tour Eiffel et le quartier de la défense afin de rejoindre une parcelle réservée où nous pourrons travailler et pratiquer en toute sérénité l'évolution en groupe, les formations de combat, la communication aux gestes, le rôle de pointman et celui de chef de groupe.
 La sortie s'est finie sur une petite session cqb avec l'étude d'une prise d'assaut d'une bâtisse avec plusieurs pièces de configuration différentes.

 En somme une journée ludique mais pas mal de thématiques abordées l'air de rien, toujours dans un esprit de partage de connaissance et d'échange.

 Nos deux nouveaux compagnons ne semblent pas avoir été déçus et c'est avec plaisir que nous voyons nos rangs s'étoffer de gens sympathiques et sérieux, qui ont eux aussi beaucoup à nous apporter.

BLAME_

mercredi 7 novembre 2012






1012 - RENCONTRE GROUPE RHÔNE


 Paris 17:45, embarquement en véhicule pour la région lyonnaise. Nous arrivons proche du point de contact vers 00:15 et sommes informés de la procédure d'approche du camp de base : une carte est laissée à notre intention dans un conteneur de poubelles. Nous trouvons le plan et la route nous conduisant au point de chute.

 Arrivés au camp, nous sommes stoppés net par deux projecteurs braqués sur notre véhicule. Des hommes en armes sortent des bois et nous demandent de nous identifier. Après validations, nous intégrons leur dispositif; présentations et pose d'un bivouac rapide, nous passerons une première nuit peu agitée.

 Premier réveil à 05:45 pour constater l'arrivée de nouvelles troupes, puis réveil définitif 1 heure plus tard pour accueillir le commandement de nos hôtes. Après un rapide petit déjeuner, inspection des sacs, comparaison des méthodes de bivouac, brief et drill rapide sur la mission du jour : embuscade.

 Intel : passage d'un convoi de deux véhicules à détruire sur un axe donné entre 17h00 et 18h00. Il est 14h00, le délai est court. Nous planifions la mission, limites de terrain, point de rassemblement, repli, extraction... 

 15h30 nous embarquons avec le matériel lourd dans des SUV pour un largage en blind à 2.5 km de la zone.

 Nous nous frayons un chemin à l'azimut brutal dans les bois. Arrivés sur zone, nous repérons un contact inconnu et disparaissons au pas de course. Nous ne serons pas suivis.

 Nous reprenons contact avec les deux autres unités, larguées elles aussi en blind et finissons par rejoindre tout ce beau monde.

 Mise en place du dispositif, minimi sur le flanc. Sonnettes sur les deux arrivées possibles de la cible. No passaran. 
 Plusieurs passages de véhicules rythment l'attente. Les jambes et les bras se font sentir, engourdis. Puis soudain, un message radio survient; c'est bien notre cible. Le convoi entre dans le viseur, les deux lrac font feu, la minimi entre immédiatement en action et sature la zone, une grenade fumigène est lancée, puis une grenade, la fumée envahi le paysage, l'équipe d'assaut descend à toute blinde le flanc de montagne pour vérifier les dégâts.
 Objectif rempli, le coup de feu n'aura pas duré plus d'une ou deux minutes. Aussitôt le groupe se reforme et s'enfonce en silence dans la forêt.


 Plus tard, alors que nous pensons être suivi, un contact radio nous annonce que le camp de base est compromis. Nous nous replions alors vers un second camp ou nous passerons la nuit, après un débriefing sympathique et convivial.

 Le lendemain matin, petit déjeuner rapide et entraînement ISTC et formations de combat et de progression. Nous passerons ainsi quelques heures dans les champs à driller sous un soleil radieux , puis à midi : retour au bercail.

 Longues sont les 5 heures de route au retour. Mais l'humeur est à la satisfaction: nous avons été ravis de l'accueil que nous ont réservé les gars du groupe Rhône qui ne nous ont pas déçus, du sérieux, de l'immersion, ça fait plaisir.
 Ce weekend fût également très instructif en nous permettant d'aborder de nombreux sujets encore nouveaux pour nous sur lesquels il reste évidemment pas mal de travail.




MOODY.

jeudi 20 septembre 2012






 0912 - DRILL NOCTURNE


 Cette sortie sur deux jours était l'occasion de réviser  les procédures d'évolution en faible visibilité et nos procédures bivouac.

 Après une rapide insertion en début de soirée nous avons cheminé en ambiance tactique jusqu'au point de bivouac défini par avance.

 Sachant le terrain potentiellement fréquenté par divers squatteurs, nous avons pris toutes nos précautions ce qui n'a pas été de tout repos et a fortement ralenti notre progression.

 L'une des difficultés de ce cheminement fût le franchissement d'un découvert sous un large ensemble autoroutier qui coupait notre itinéraire.   
 Ambiance Beyrouth, nous procédons par bonds successifs entre les piliers après quelques reco en aval et en amont.
 En quelques secondes, nous regagnons l'obscurité de la forêt.

 La suite du parcours se déroule sans encombres et après avoir sécurisé notre zone de bivouac, nous nous restaurons, toujours dans le silence et sans feu ni lumière. 

 L'occasion pour chacun de comparer nos différents types de ration: déshydratée, sandwich ou salade froide..

 Soudain, une déflagration au loin, suivie par d'autres.. et c'est bientôt un véritable tir nourri de feux d'artifices qui tonne pendant de longues minutes, laissant place par moments à un haut parleur mugissant des propos insaisissables en mode psy-ops, bref ce fond sonore inattendu a bien mis l'ambiance !

 Au petit matin, réveil général et on chronomètre le temps que l'on met pour décoller. Sans broncher, chacun s'exécute, on ne peut que s'imaginer les gueules enfarinées à travers la pénombre, peut mieux faire pour le chrono.. 

 On reprend aussitôt la route avant de se poser en bord de seine  dans un trou histoire de reprendre des forces pour la matinée qui s'annonce.
 Le soleil se lève à peine et la seine fume, seuls quelques poissons viennent troubler la quiétude des lieux (si l'on fait abstraction du trafic encore calme sur le pont vers lequel nous nous sommes redirigés)

      (un petit thé à la santé de nos amis les anglais)

 On ne résiste pas à l'envie de faire partager ce moment en photos, un petit coup de flash dans la tronche de bon matin, seule dérogation à la règle.

 Le reste de la matinée consistera en une petite reco du terrain puis marche histoire de se dégourdir les jambes avant de se poser pour un debrief rapide à chaud, vidage des sacs, quelques réglages sur les aeg, une dernière photo de groupe puis on plie bagage.



A bientôt pour de nouvelles aventures !


BLAME_