jeudi 26 septembre 2013





0913 - Raid sélection SAS 12 (opfor)


 
 Fraîchement recruté au sein du Groupe Seine, Matt nous raconte ici sa première expérience d'OP Milsim

 Dans les Balkans, à proximité de la frontière, un ancien corps de ferme en pleine montagne est utilisé pour la formation et l’entrainement de groupes paramilitaires russo-serbes. Quatre Ex-Spestnaz Russes doivent y rejoindre une unité serbe pour une importante réunion …

 Vendredi 18h, départ en région parisienne, les berghaus sont chargés, pour l'occasion, mes coéquipiers m'ont dépanné en matos couchage dont je n'étais pas encore équipé et on embarque en voiture direction plein sud.

 2h du matin, arrivée à proximité de la frontière. Après avoir garé le véhicule à l'endroit convenu, nous nous regroupons dans les talus alentour pour que notre chef d'équipe (Leader1) puisse contacter nos camarades Serbes. Peu de temps après, on voit les phares d’un véhicule qui se rapproche. La jonction avec notre contact est faite, nous suivons le véhicule jusqu’à la frontière où nous passons un premier checkpoint sans encombre.
 Nos amis serbes sont fébriles, des mouvements suspects auraient été signalés à proximité de la frontière. 
 Le convoi stoppe et les hommes se déploient, des patrouilles se mettent rapidement en place le long de la ligne de démarcation.

 Après une demi heure de marche, nous rejoignons un mirador tenu par des sentinelles qui nous disent avoir vu des lumières en haut de la ligne de crête.
 Nous nous déployons en ligne avec une section serbe afin de quadriller la zone toutes lampes dehors. Le paysage composé de nombreux bosquets impénétrables ne rend pas l'exercice aisé et nous ne trouvons rien à signaler.

 A notre retour, l'officier serbe (leader 2) nous demande d'établir un checkpoint à une patte d’oie stratégique sur la route frontalière.
 Une fois sur place, la PKM est mise en batterie avec un champs de tir dégagé idéal, le reste de l'équipe se dispose pour couvrir les différents axes. Au bout d’une demi  heure, des bruits de pas sur la route se font entendre, je me tapis dans l’ombre. Deux hommes se rapprochent, la mitrailleuse de Blame les tient dans sa ligne mire, ils se rapprochent de plus en plus,  je les arrête a distance de sécurité en les éclairant avec une torche puissante. Il s’agit de deux hommes du dispositif de Leader 2, venus nous transmettre ses ordres. Ils nous relèvent au checkpoint pendant que nous partons pour une nouvelle patrouille. 






 On repart dans la montagne le long de la zone de démarcation. Il est 4h du matin, la fatigue commence à se faire sentir. Nous tenons tant bien que mal la formation au milieu des buissons et des épineux, je me trouve sur l'aile gauche avec Moody, lorsque soudain la nuit nous fait perdre le contact visuel avec Blame et Atlas, moment de stress, explications …
 Nous apprendrons plus tard par Leader 2 que ses hommes ont cru apercevoir depuis leur Mirador deux hommes traverser la route frontière à quelques mètres devant nous …
 Retour aux véhicules, on roule jusqu’à la ferme qui sera le camp de base. Après un briefing de Leader 2 sur les actions du lendemain, on choisit un coin un peu à couvert sous un arbre. On déplie une de nos bâches sur laquelle nous nous serrons dans nos duvets, AK à portée de main. On peut enfin fermer les yeux, il est 5h15. Je ne m’endormirais qu’une heure plus tard malgré la longue journée de travail et les sept heures de route, je ne suis pas encore habitué aux nuits à la belle étoile.


 7h30, réveil. Leader 2 souhaite que nous nous déployions le long de la montagne d’en face pour contrôler le secteur.
 De retour au camp nous en profitons pour prendre un vrai petit dej' chaud et mieux faire connaissance avec nos camarades.
 L’ambiance est plus relâchée, aucune activité n'a été signalée depuis la veille au soir.
 Les serbes en profitent pour commencer à sécuriser le dispositif en vue de l'importante réunion de ce soir.  Une mg42 est mise en batterie sur son support DCA pendant que le TP effectue des tirs de réglage avec son svd. 





 Vers 11h, c’est la panique, des reflets ont été observés sur la colline en face de la ferme. Les unités de Leader 1 et 2 se déploient immédiatement dans la plaine et nous commençons à gravir la pente en ratissant la zone.


  


 En début d'après midi, la tension est légèrement retombée et nous mettons en place une série d'exercice dans la plaine.


 Vers 16h, nouvelle alerte, nos amis serbes ont capturé un soldat américain. Il fini par parler: une réunion va avoir lieu au point Hôtel, un village abandonné à 3/4 d’heure de notre camp.
 Nous partons immédiatement vers Hotel. Après une bonne marche sous le soleil et un gros dénivelé, on arrive en vue du village abandonné. Nous sécurisons celui-ci et inspectons les maisons avec précaution.
 Un P.O improvisé est installé en lisière à proximité du village. J’observe le village aux jumelles pendant que Blame prend des notes.  La pkm reste a portée de main, prête a faire feu.





 Nous restons une heure ou deux dans notre trou, difficile de rester totalement alerte avec le manque de sommeil, lorsque soudain, on aperçoit les hommes de Leader 2 à l’extrémité du village. Ils sont passés par l’autre route et ont rencontré des hostiles. 
 Tendus, ils veulent que nous retournions immédiatement au camp pour en renforcer la défense. 
 Nous arrivons au camp, heureusement toujours calme. Nous nous disposons immédiatement autour des armes lourdes, il est 20H et la nuit commence à tomber. Les communications radios avec Leader 2 sont très angoissantes,  il évoque des mouvements de troupes … Avec l'arrivée de l'obscurité, je n’ai quasiment plus aucune vision sur la montagne d'en face à travers la lunette du SVD …
 Soudain, au moment même ou le soleil disparait derrière les montagnes, une lourde déflagration se fait entendre, les rescapés encore sous le choc ont a peine le temps de réaliser que résonnent grenades et rafales de fusils d’assaut, l’attaque arrive de tout les côtés, nous sommes rapidement submergés et tombons sous le nombre.
 Il est 21h, les forces de l'OTAN viennent d’attaquer le camp et de le détruire avec succès. 

FINEX: nous apprenons qu'un binôme d'observateurs avait été largués vers 17h à proximité de la frontière qu'ils franchirent vers 3h du matin. Après une courte nuit, ils ont relevé un binôme d'observateurs ayant établis un P.O à proximité de notre camp et ont observés tout nos mouvements à partir de 9h. Ayant observé la capture du prisonnier, ils ont contacté le QG qui a décidé de précipiter l'intervention. Les renseignements recueillis ont permis de fournir les informations nécessaires aux équipes d'assaut ainsi que de désigner une cible pour l'appui aérien. Leur mission fut un succès, même si ils nous avouèrent avoir eu très chaud, échappant de peu à plusieurs patrouilles.





 Cette OP a été très intéressante pour moi, jusque là habitué aux parties et OP d’Airsoft, le changement a été radical. Ici, le confort se réduit à l'essentiel, tout le matériel du week-end devait tenir dans les sacs à dos tout en permettant une autonomie sur le terrain.
 J’ai été impressionné par la solidarité entre les joueurs. Et leur sérieux: lors des patrouilles, tu sais que tu peux compter sur le mec devant et celui de derrière pour te protéger tout comme ils comptent sur toi.
 Les missions sont sans communes mesures avec les objectifs qui ne sont de toute façon jamais écoutées lors des briefings Airsoft. Ici, chacun est concentré, regarde la carte et note les points d’intérêts, la topo est primordiale, une certaine discipline aussi.
 En résumé, je pense que même si les deux loisirs semblent proche car les répliques et une partie des équipements sont les mêmes, ils sont au final totalement différents. Avec le Milsim, j'ai trouvé ce que je recherchais au niveau immersion, laissant le coté "pur gunfight" aux parties d'airsoft

MATT.

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